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Thérapies non-médicamenteuses

Il est possible de retarder les effets de la maladie grâce aux thérapies non-médicamenteuses

La très sérieuse équipe de chercheurs du Professeur Graessel en Allemagne démontre que des thérapies non-médicamenteuses retardent les effets de la maladie d’Alzheimer.
 
Contexte : les traitements pharmaceutiques et non pharmaceutiques disponibles à l’heure actuelle ont montré peu d’effet sur le ralentissement de la progression de la démence. Notre objectif était d’évaluer l’impact sur un groupe d’une intervention non pharmacologique à long terme sur des malades atteints de démence et d’évaluer leurs capacités à exécuter des activités quotidiennes par rapport à un groupe de contrôle bénéficiant du traitement habituel.

Méthode : une étude longitudinale randomisée, contrôlée à simple insu a été réalisée sur 98 malades (suivi : n = 98) atteints de démence dégénérative primaire dans cinq maisons de retraite en Bavière, Allemagne. L’intervention, hautement standardisée consistait en des stimulations motrices, des activités du quotidien et des stimulations cognitives (acronyme MAKS). Chaque groupe comprenait dix malades et était dirigé par deux thérapeutes pendant 2 heures 6 jours par semaine pendant 12 mois. Les malades témoins ont reçu le même traitement qu’auparavant. La fonction cognitive a été évaluée grâce à la sous-échelle cognitive du test d’évaluation cognitive de la maladie d’Alzheimer (ADAS-Cog) et la capacité à effectuer des activités du quotidien par le test Erlangen des activités de la vie quotidienne au moment du recrutement et au bout de 12 mois.

Résultats : sur les 553 personnes sélectionnées, 119 (21,5 %) étaient éligibles et 98 (17,7 %) ont été incluses dans l’étude. Au bout de 12 mois, les résultats de l’analyse selon le protocole (n= 61) ont montré que les fonctions cognitives et la capacité à mener des activités quotidiennes étaient restées stables dans le groupe d’intervention, mais avaient diminué dans le groupe témoin (ADAS- Cog : différence moyenne ajustée : -7,7, 95 % CI -14,0 à -1.4, P = 0,018, d de Cohen = 0.45; test Erlangen de la vie quotidienne: différence moyenne ajustée : 3.6, 95% CI 0,7 à 6.4, P = 0,015, d de Cohen = 0.50). L’ampleur de l’effet de l’intervention était plus importante dans le sous-groupe de malades (n = 50) peu ou modérément touchés par la maladie (ADAS-Cog: d de Cohen = 0;67; test Erlangen des activités quotidiennes: d de Cohen = 0,69).

Conclusions : une intervention de groupe hautement standardisée, non-pharmaceutique, à composant multiple réalisée dans une maison de retraite a permis de retarder le déclin de la fonction cognitive chez les malades atteints de démence et de conserver leur capacité à mener des activités du quotidien pendant au moins 12 mois.

Enregistrement de l’étude : http://www.isrctn.com Identifier: ISRCTN87391496











 
 
Association Loi 1901, d’intérêt général et sans but lucratif. Publiée et déclarée au Journal Officiel le 15 janvier 2005 sous le N°754